L’idée d’Elium a germé dans un monde très différent de celui dans lequel nous vivons. En 2007, pendant la dernière année de mes études, j’ai fondé la société avec mon ami Raphaël Slinckx et mon collègue Olivier Verbeke. Nous étudiions et travaillions dans un monde de technologies émergentes. La démocratisation des connaissances n’en était qu’à ses débuts ; l’idée de partager des listes de lecture musicales et de compiler des listes del.icio.us était nouvelle et pleine de potentiel. Les gens commençaient à utiliser des Blackberry et des iPhone.
À l’université, les outils de collaboration comme Google Docs commençaient tout juste à apparaître comme des technologies utiles partager les connaissances. Mais je me suis rendu compte que les gens échangeaient des informations pendant les pauses café ou par courrier électronique dont, il n’y avait aucune trace – l’échange était perdu. Cela ne me semblait pas efficace alors que les technologies en étaient capables. Je pensais que les gens pourraient travailler et étudier de manière plus productive si la technologie pouvait rendre les connaissances et les ressources plus disponible. C’était aussi simple que cela: il s’agissait de créer des interfaces utilisateur plus agréables et améliorer l’expérience des utilisateurs pour le partage et la recherche de connaissances. Beaucoup de choses ont changé depuis lors.
Au cours des treize dernières années, notre logiciel a évolué avec nos clients et s’est développé avec les technologies environnantes. En travaillant avec l’évolution rapide du numérique, nous avons aidé les entreprises à surmonter une récession majeure, à renforcer l’efficacité de leurs processus de communication et à améliorer considérablement leurs capacités de collaboration. Ce qui n’a pas changé, c’est le besoin de connecter les employés, le besoin d’aligner les équipes et le besoin de communiquer. Ironiquement, malgré la pléthore d’applications de communication et de plateformes de réseaux sociaux, la nécessité d’organiser les connaissances et de communiquer est aujourd’hui plus forte que jamais pour les organisations et les entreprises.
La pandémie de Covid-19 n’a pas seulement modifié les conditions du marché, elle a aussi changé la conception du lieu de travail.
Les particularités de cette crise ont joué sur les atouts des entreprises basées sur Internet et de celles déjà optimisées pour le travail à domicile. À l’inverse, les retombées ont entraîné la disparition d’innombrables petites et moyennes entreprises, principalement celles qui ne disposent pas d’une infrastructure numérique solide et, représente une menace tangible pour beaucoup d’autres. Pour les survivants, l’avenir est incertain.
Le marché peut se redresser, mais les méthodes de travail ont changé. À minima, les lieux de travail doivent réduire considérablement le nombre de personnes qui partagent un espace commun. Ce concept va à l’encontre de l’esprit du lieu de travail de ces deux dernières décennies. Les voyages d’affaires seront moins fréquents, les interactions moins physiques et le travail à distance – qui était déjà à la hausse – deviendra encore plus la norme. Il s’agit de changements simples, mais pour toute organisation qui valorise sa culture d’entreprise, l’alignement des équipes, la collaboration et la créativité, ils sont décourageants. Ils représentent également une opportunité. Les outils numériques peuvent permettre à une entreprise de travailler de manière agile, de se concentrer sur les résultats tout en étant totalement distribuée.
Chez Elium, l’expérience du confinement a révélé les capacités de notre solution à favoriser les processus de travail pertinents et efficaces sans avoir à partager un bureau. La crise a provoqué un sprint organisationnel dans notre équipe. Nous avons pu facilement passer en mode agile, ce qui nous a permis de créer un Club Utilisateurs virtuel avec nos clients, d’accueillir de nouveaux collaborateurs et même d’assurer la continuité opérationnelle lors de départ en congé de maternité, tout en travaillant chacun chez soi. Le processus s’est avéré un tel succès qu’Elium a maintenant décidé de devenir une entreprise principalement en télétravail.
Antoine Perdaens,
CEO d’Elium
Nous avons créé un livre blanc (en anglais) qui décris comment les technologies numériques peuvent permettre aux organisations de s’adapter aux changements du marché, de se remettre de la crise et de prospérer dans la “nouvelle normalité”.